Le carnet d’écrivain d’Isabel Vaillancourt se lit un peu comme… un roman. Au fil des jours, une femme d’âge mûr réfléchit, se désole devant le départ inéluctable de son vieil amant atteint de démence, écoute de la musique et contemple la lumière qui, malgré tout, parvient à s’immiscer dans sa vie. Avec le temps, et grâce au pouvoir des mots, elle apprivoise la perte de l’être cher, et revient lentement mais sûrement du côté de la vie. Sorte de plaidoyer en faveur de l’art et de ses vertus salvatrices, Ça va aller est livré sur un ton tantôt lyrique, tantôt primesautier. Le quotidien y côtoie la transcendance, les grandes idées issues de la science s’estompant au profit de l’expérience sensible des êtres et des choses.