À l’été 1958, dans le camp forestier de Capitachouane, des hommes et des femmes mènent une existence ardue, placée sous le signe de la démesure, à l’image du vaste territoire de forêts qu’ils sont chargés d’abattre. Le destin tantôt comique, tantôt tragique de ces personnages pittoresques témoigne admirablement de l’avant-Révolution tranquille.
À Capitachouane, on apprend à connaître Rachel, mère aimante et résignée, Potawatomi, la vieille Algonquine qui hume l’avenir à même le vent, la famille Carreau, aux innombrables rejetons, le redoutable « homme qui ramasse des souris », sans compter ceux et celles qui défilent à la cookery pour se nourrir de porc et de soupe au chou.
Ariel, un jeune garçon de huit ans souffrant de l’absence du père et de la perte d’un être cher, y découvre la fragilité des êtres et leur soif d’amour qui ne semble rimer à rien. C’est néanmoins dans ce contexte que naît sa passion pour l’écriture, art qui deviendra sa planche de salut.
Chroniques de Capitachouane est un voyage dans le temps qui raconte au quotidien un pan peu connu de l’histoire du Québec, celui des camps de bûcherons. Ce portrait d’une époque révolue entremêle vérité et fiction, prose et poésie, mort et vie.