Daniel Castillo Durante nous propose soixante-trois microrécits sur le thème de l’étranger. Aussi solitaire soit-il, l’étranger porte en lui tous les visages de l’humain : les meilleurs et les pires. Dans un monde tiraillé entre un consumérisme de plus en plus exacerbé d’un côté et la violence de l’autre, les personnages de ce livre nous révèlent un rapport à l’autre et à soi-même qui tourne le dos aux stéréotypes et à l’exotisme en noir et blanc qui alimentent les médias de nos sociétés obsédées par la menace terroriste. Depuis l’immigrant qui cherche dans son pays d’accueil les mots de passe sans lesquels ses efforts d’intégration risquent de s’avérer inutiles, jusqu’à celui qui s’expatrie pour des motifs fiscaux, l’étranger nous apparaît dès lors comme un miroir dans lequel se révèle le côté obscur de notre propre désir.