Gabriel Olmos quitte Buenos Aires pour se rendre au Québec où son père vient d’être assassiné de trois balles dans le dos. Coureur de jupons, danseur de tango et diplomate tout à la fois, ce dernier n’avait jamais montré beaucoup d’attachement pour un fils perçu comme un éternel rebelle. Depuis son enfance, celui-ci entend les paroles fielleuses de sa mère : « Celui qui par dérision t’a donné un nom d’archange, Gabriel, voulait que toi et moi on crève comme des rats, m’entends- tu ? voilà la vérité. »
Une fois à Montréal, le jeune homme découvrira le vrai portrait de son père en rencontrant Ana Stein, la dernière maîtresse du consul. Paradoxalement, c’est grâce à elle qu’il lui sera enfin possible de communiquer avec le défunt. Ce roman, intense et mélancolique, révèle ainsi la mort comme seul espace de rencontre possible entre le père et le fils.