Pierre-Louis Gagnon, Le testament de Maïakovski, roman, collection « Réverbération », octobre 2012, 264 p., 27 $. ISBN : 978-2-924186-00-8 (édition papier) • 978-2-924186-01-5 (édition numérique).
Sous l’influence du poète Vladimir Maïakovski, un jeune idéaliste de Québec, Serge Régnier, rêve de refaire le monde. Au début des années 1930, il se rend dans la capitale soviétique pour travailler au journal Les Nouvelles de Moscou. Cette expérience lui fait découvrir diverses facettes de la société russe jusqu’à ce que des événements hors de son contrôle l’obligent à fuir l’URSS par une route inusitée.
De retour au Québec, il collabore à l’élection de Paul Gouin, le chef de l’Action libérale nationale, avant de s’engager avec Norman Bethune auprès des républicains espagnols. Au cours de ce second périple, Serge comprend que les hommes de Moscou ne l’ont oublié ni à Montréal, ni à Paris, ni à Barcelone et que son ardoise soviétique est toujours en souffrance.
Extrait
« Fils d’un père canadien-français et d’une mère russe immigrée à Québec au début du siècle, [Serge Régnier] était fasciné par la révolution bolchevique. En dépit des récits contradictoires véhiculés sur la Russie, il avait choisi le parti des travailleurs, déterminé à changer les choses. Les villes de Montréal et de Québec n’avaient pas échappé à la crise économique qui avait laminé l’Amérique. “Les travailleurs ne peuvent que se tourner vers Moscou et rejeter le capitalisme”, pensaient Régnier et ses camarades. Cette crise représentait à leurs yeux l’occasion de secouer l’inertie des ouvriers, peu ouverts aux idéaux communistes. »