Pour marquer le cinquantième anniversaire de la création des cégeps, France Boisvert publie ce roman caustique dans lequel un professeur de littérature dérape dans un pays qui s’enfonce.
Oui, depuis des années, Maurice Lecamp s’ingénie à enseigner la littérature à des cégépiens qui s’intéressent plus à leur cellulaire qu’à l’histoire et à la géographie. Pour survivre, il a choisi de se concentrer sur le paragraphe d’une dissertation portant sur un grand classique, comme l’exige le devis ministériel prescrit par les mandarins évoluant dans les tours de verre de la capitale nationale.
Ce professeur pense qu’ici plus qu’ailleurs la littérature est une matière qui se délite au fur et à mesure qu’on la décrit, alors qu’au même moment, la langue s’efface dans une société hyperconnectée communiquant par émoticônes. Cela dit, parce qu’il est plus résistant que résiliant, Maurice Lecamp persiste et signe, mais pour combien de temps ? Voilà qu’il ne supporte plus les exceptions confirmant la règle et que sa femme Janou, linguiste, s’est engagée dans une réforme de l’orthographe. Leur mariage bat de l’aile et sa carrière tombe en chute libre. Parmi ses élèves, il ne compte plus les cas qu’il finit par éviter en inventant. Un jour, il gaffe. Mis au pied du mur, persistera-t-il au coeur de l’institution ou quittera-t-il le métier ? C’est ce que nous verrons en le suivant dans les montagnes russes de ses approximations.