En 1998, à la parution du troisième recueil de nouvelles d’Esther Croft, Tu ne mourras pas, deux critiques littéraires importants viennent confirmer le talent de la nouvellière : «On connaît pour avoir lu ses deux recueils précédents, La mémoire à deux faces et Au commencement était le froid, le talent de nouvelliste d’Esther Croft. » (Gilles Marcotte, L’actualité, 1998) ; « Le troisième recueil de nouvelles d’Esther Croft vient confirmer le grand talent de cette écrivaine à la voix unique, forte, courageuse. […] On retrouve dans ce recueil la précision de l’écriture, une écriture tranchante comme un scalpel, qui ouvre le ventre, qui va droit au coeur des choses pour étaler au grand jour l’inavouable douleur, la haine, la passion de vivre aussi. » (Maurice Émond, Québec français, 1998) En 2010, Michel Lord confirme lui aussi, dans sa préface, le talent de Croft : «Au bout du compte […], et après moult détours discursifs et déchirements de la conscience, c’est la compassion — qui cherche à transmuer la violence en paix retrouvée, la haine en amour —, qui nourrit Tu ne mourras pas, troisième recueil d’Esther Croft. Ce magnifique ouvrage — qui aurait fort bien pu faire partie des ouvrages en lice pour le Prix du Gouverneur général du Conseil des Arts du Canada 1998 — confirme l’immense talent de nouvellière de Croft, après La mémoire à deux faces (1988) et Au commencement était le froid (1993). »
Ce recueil d’Esther Croft n’est pas seulement une question de vie ou de mort, il est aussi une main tendue à la fraternité, à la solidarité humaine.