Nulle part qu’en haut désir est une addition originale à la collection « Carnets d’écrivains » dirigée par Robert Lalonde. L’auteur chevronné Gaëtan Brulotte, lauréat d’une quinzaine de prix littéraires, y explore ce que représente pour lui la littérature. Il replace les notions de style et de beauté au cœur du discours littéraire dont elles sont des enjeux majeurs, mais il leur donne un nouveau souffle en les reliant à l’attention empathique que l’écrivain doit porter à la diversité des êtres, aux singularités humaines, à la modestie des choses et aux intensités du monde dans leurs nuances. Pour lui, l’écriture n’est pas qu’une question de technique, elle procède d’une vision qui devrait idéalement nous rendre plus sensibles, et donc meilleurs.
En bon compagnon d’une pensée créatrice, ce carnet esquisse une sorte d’autobiographie intellectuelle fragmentaire autour d’une quête perpétuelle de sens. Il traite de sujets aussi variés que l’humour et l’ironie, l’exil, la relation à la langue, le travail préparatoire à une œuvre, le rôle de la prise de notes, les problèmes de fabrication, le rapport de l’enseignement à la pratique artistique, le plaisir d’échanger avec le public, la nécessité de l’inclusion, le métissage des genres et des discours. Ce livre clairvoyant, stimulant, saupoudré de pincées de sel, vise à vivifier en chacun et chacune le désir de lire et d’écrire.